Le gouvernement a annoncé en septembre les grands points du volet agricole de son plan de relance.
1,2 milliard d’euros seront spécifiquement dédiés aux secteurs agricole et agro-alimentaire en vue de préparer « l’agriculture de demain ».
Le deuxième objectif de ce plan entre entièrement dans ce sens. Cette partie vise autant les consommateurs, par la sensibilisation des Français aux enjeux d’une alimentation saine, durable et locale, que les entreprises du secteur en allouant près de 350 millions d’euros à la transformation des moyens de production. Ces aides ont pour objectif de pousser les exploitants agricoles à investir dans la transformation numérique pour tendre vers une agriculture de précision.
L’agroéquipement s’engage
La filière agroéquipement joue ainsi un rôle central dans cette transition. La robotique apparaît comme la voie alternative pour pallier le manque de main d’œuvre, répondre aux enjeux climatiques et aux normes limitatrices d’utilisation de produits phytosanitaires. De nombreuses entreprises de l’agroéquipement se sont déjà lancées dans cette course à l’innovation à l’image de Kubota qui a récemment investi dans la startup américaine FarmX, spécialisée dans les capteurs et l’intelligence artificielle.
Illustration du portail proposé par FarmX
Pour Frédéric Martin, président de l’Axema : « Les crédits alloués par le gouvernement aideront la filière agroéquipement à relever plusieurs défis : aider la croissance du tissu de TPE, PME et start-ups spécialisées dans les nouvelles technologies agricoles, donner les moyens aux industriels d’innover et de produire, et aux agriculteurs de s’équiper. ».
Toute la question porte ainsi sur une transition raisonnée vers ce nouveau modèle. L’interdiction récente des « Néonicotinoïdes » par le gouvernement, pesticides perturbateurs des insectes pollinisateurs, a eu pour effet une recrudescence de l’épidémie de jaunisse dans les productions betteravières impactant les rendements de certaines régions de près de 50% ainsi les coûts de production. Une transition raisonnée pour favoriser l’accès à une nourriture saine dans un contexte de difficulté économique.
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